Description
A la fin du XVIIIe siècle, l’usage du sabre dans la cavalerie est délaissé au profit de l’arme à feu, mais les hussards, soucieux de leur réputation de « sabreurs », perpétuent la tradition. Recrutés en Hongrie puis en Allemagne, et intégrés dans l’armée française depuis Louis XIV, les hussards maintiennent un certain nombre de particularités dans leur équipement qui dénotent par rapport aux autres régiments, plus réglementaires.
Dans un plan global visant à moderniser l'armée royale, le sabre des hussards évolue sous l'égide de l'administration de la Guerre et de la Marine en 1767. Des changements mineurs ont lieu en 1776, jusqu'à ce que le modèle 1777 apparaisse. Ce dernier est jugé remarquable au point qu'il durera jusqu'à la fin des guerre de l'Empire. Plate jusqu'alors, la lame est dotée d'un pan creux pour l'alléger et la consolider. Sur notre reproduction, la fleur de lys qui ornait la lame a disparu à la Révolution, ce qui indique qu'il s'agit d'une version républicaine.
Les marquages présents sur la lame et sur la garde sont également des marquages de contrôleurs républicains.
Les événements de 1792-93 et la menace de l'invasion de la France par une coalition étrangère forcèrent le Comité de Salut Public a créer de nouvelles manufactures (près de 400) pour répondre aux besoins énormes de la patrie en danger. Les vieilles manufactures, comme celles de Kligenthal dont la marque figure sur notre réplique, continuèrent de produire d'excellentes lames en revanche. De nombreux artefacts parfaitement similaires prouvent que nous sommes bien en présence d'un modèle décidé par l'autorité. Il se caractérise par les échancrures sur les garnitures du fourreau.
Longueur 99cm, lame de 85cm. Poids 1,1kg.